Yama Yoyo, Séphorée et Aria
Quelque part dans une contrée quelconque au nord du continent d'Allansia, trois aventuriers se rencontrèrent un peu par hasard dans une auberge sans nom, dans un petit village tout aussi anonyme. La première était une jeune adulte du nom de Séphorée, elle se présenta comme étant 'dans les affaires' et avait été attirée ici par une rumeur faisant état d'un 'puits aux souhaits' dont le fond devrait regorger d'or. La seconde, qui était elle-même 'dans les affaires', s'appelait Aria, et avait été attirée ici par curiosité, en entendant la même rumeur. Quant au troisième, c'était une espèce d'énergumène aux yeux bridés et à l'accent asiatique, qui se présenta sous le nom de Yama Yoyo, samouraï en pèlerinage en terre occidentale. Or, en quête d'aventure et de découverte, la recherche de la vérité derrière la rumeur – plus que la soif de l'or – l'avait attiré ici pour en savoir un peu plus.
Après avoir pris leurs renseignements auprès de l'aubergiste, ils se mirent en route, restant ensemble plus par commodité que par affinités, avant d'arriver en vue du puits. Une corde était là, qui leur prouva que les lieux étaient assez fréquemment visités, et qui leur permit aussi de descendre – car en effet, aucun d'entre eux n'avait pensé à acheter une corde avant le départ.
Après une courte descente, ils arrivèrent sur un sol boueux et spongieux, mais nulle trace d'une quelconque nappe d'eau souterraine. Au lieu de cela, un couloir sombre qui les obligea à allumer une lanterne... et une porte au bout. Intrigués, ils la passèrent et se trouvèrent nez-à-nez avec quatre gobelins jouant aux dés sur une grande table de bois ! Aussitôt, tous dégainèrent leurs armes et engagèrent le combat. Fort heureusement, les petites créatures repoussantes ne leur opposèrent guère de résistance, ce qui leur permit de véritablement commencer l'exploration des lieux.
Cette salle disposait d'une porte au milieu de chaque mur, ils choisirent celle de droite, et tombèrent un peu plus loin sur une pièce au sol en damier, donc les cases blanches luisaient d'un éclat inquiétant. Ils traversèrent la salle en marchant sur les dalles noires et arrièrent dans une autre salle empreinte d'une forte odeur de pourriture, où gisaient des cadavres en décomposition et des bout d'os épars. Mais ils n'eurent pas le temps de réfléchir à leurs actions que déjà, trois des cadavres se redressaient en émettant d’écœurantes sonorités. Poussant des cris de frayeur, nos trois protagonistes refermèrent aussitôt la porte pour retourner dans la salle au damier. Là, ils optèrent pour une autre porte, qui les mena... dans une salle au coffre ! Mais hélas, tandis qu'Aria s'en approchait nonchalamment, une trappe s'ouvrit sous ses pieds ! Elle ne dut sa survie qu'à ses réflexes grâce auxquels elle se rattrapa au bord – Yama et Séphorée vinrent l'aider à remonter, et tous de s'intéresser au coffre. Mais hélas, la serrure était solide, de même que l’épaisseur de ses parois. Ils tentèrent ce qu'ils purent, mais rien n'y fit : le coffre restait inaccessible.
De dépit, ils sortirent par la porte de droite, et tombèrent sur un petit chantier où une pioche seule creusait mollement le couloir. Au sol, d'autres outils – cassés – reposaient, inertes. Toute tentative de communiquer avec la pioche se solda par le silence, et quand Yama s'empara de l'objet, il sentit qu'il ne voulait que retourner à son travail. Lorsque les héros le relâchèrent, l'outil retourna mollement à son travail.
Ayant exploré toute cette partie du donjon, les trois héros revinrent sur leurs pas – mais, arrivés à la salle au damier, ils constatèrent que les morts-vivants s'étaient approchés. Rassemblant leur courage, ils se résolurent à les affronter. A cette occasion, ils remarquèrent que la salle au damier n'était absolument pas piégée, ce qui fit beaucoup rire Yama, qui restait persuadé depuis le début que cette histoire de dalle piégée n'était qu'une idée en l'air.
De retour dans la pièce aux quatre gobelins morts, ils optèrent pour la porte du nord, mais l'apparition de trois énormes Araignées Géantes leur fit faire un demi-tour aussi rapide qu'instinctif, pour finalement choisir la porte ouest.
Mais là, ils arrivèrent à une salle circulaire dont l'absence quasi-totale de plancher les laissa dubitatifs. Certes, une petite passerelle en face de chacune des deux portes permettait de passer au prix d'un saut, mais en-dessous et au-dessus d'eux, le vide absolu.
Aria sauta sans peine. Séphorée sauta sans peine. Yama sauta, glissa. Et tomba. Mais alors que son aventure aurait pu s'achever ici, il se rendit compte en chutant... qu'il tombait devant ses deux compagnes d'aventure. Et il les voyait encore, et encore, et encore. Très vite, Séphorée et Aria comprirent qu'il était pris dans une boucle, un portail magique le renvoyant sans cesse au sommet de la pièce, le mettant par conséquent en état de chute libre permanent. Après s'être rapidement concertées, elles mirent un plan au point. Séphorée alla chercher quelques mètres de corde dans le puits et revint dans la pièce circulaire. Là, elle fixa solidement la corde à la poignée de sa porte, et lança la corde à Yama. Le samouraï l'attrapa avec brio et, s'y agrippant avec fermeté... continua à tomber en arrachant la porte dans sa chute !
Ce faisant, il n'avait pas lâché la corde, et sa chute ayant été temporairement freinée, les deux aventurières tentèrent d'attraper la corde dès son passage suivant – ce qu'Aria réussit, avant de se rattraper avec toute la force (ou la chance) dont elle était capable !
Les mains brûlées et les muscles endoloris par l'expérience, ils durent tous deux attendre que Séphorée fasse le tour (en passant rapidement par la salle aux araignée) afin de les rejoindre par le couloir nord, afin de les aider à remonter. Ceci fait, ils prirent quelques instants pour respirer. Mais il n'était nullement question de dormir, les lieux étant fréquenté par des choses peu fréquentables.
Enfin, ils reprirent leur route, découvrant plus loin un petit bureau avec un livre de magie et une coupe de vin éclairés par une bougie. Jetant le vin, ils récupérèrent le livre et la coupe, avant de prendre la porte nord.
Ils pénétrèrent alors dans une caverne malodorante habitée par un ogre agressif et répugnant, dont ils eurent bien du mal à se défaire. En effet, la puissance du monstre cumulée avec les blessures des héros rendirent ce combat plus violent que les précédents. Une fois le monstre vaincu, quelques Potions de Vigueur durent être vidées pour éviter un drame.
Enfin, fouillant le monstre, ils trouvèrent un trousseau de clés...
Évidemment, l'aventure n'est pas terminée, on a dû arrêter car il était presque 2h00 du mat' - des gens qui bossent, une femme enceinte dans son 9ème mois, ça peut difficilement faire une nuit de JdR sans craindre des conséquences fâcheuses le lundi qui suit (belle saloperie que la vie d'adulte).
Mais don't panic ! On reprendra dès la fois suivante
