Messagepar Chrysalid » 04-30-2018
Trouver l'harmonie (15-avr-18 / 22-avr-18 / 29-avr-18)
Séphorée
Le terredi 14 du mois de chauffambre, Séphorée errait dans la cité de Salamonis, en quête d'une mission ou d'une quête quelconque. Elle traversait le place du marché, toujours bondée en ce jour, lorsque soudain, elle sentit qu'on lui fourrait quelque chose dans une main. Le temps qu'elle s'extirpe d'une masse compacte de paysans, l'auteur de cet acte avait disparu. Intriguée, l'aventurière jeta un œil et vit qu'on lui avait donné un papier contenant un plan rudimentaire de Salamonis avec un lieu indiqué en rouge. En outre, le message « Nous attendons votre présence » était inscrit de la même couleur. Intriguée, et n'ayant de toute façon rien d'autre à faire de sa journée, elle se rendit au lieu-dit, et fut étonnée d'atterrir dans le quartier riche, plus précisément dans un grand manoir entouré d'un jardin conséquent et d'un mur de pierre. Or, le portail était gardé par deux hommes en robe verte, et une musique planante émanait du jardin. De plus en plus intriguée, Séphorée se présenta aux gardes avec le papier. Aussitôt, ils la laissèrent entrer. Elle eut tout loisir de découvrir un vaste jardin peuplé de nombreuses personnes en robes vertes, assises sous les arbres ou allongées dans l'herbe, en train de fumer quelques longues pipes aux odeurs étranges. Certains jouaient de la musique et d'autres chantaient. Mais où était-elle donc tombée ???
A l'intérieur du manoir, elle fut menée dans un vaste bureau, où une jeune femme – en robe verte elle aussi – l'accueillit à bras ouverts. Elle s'appelait Isiel, et prétendait l'avoir vue dans une prophétie. En effet, après avoir été tuée et ressuscitée quelques années plus tôt au cours d'une vie d'aventurière, elle avait gagné le don de prescience, don qu'elle avait exploité un temps pour gagner sa vie. Or, elle devait à présent quitter la ville avec ses disciples, ses « amis », pour fonder une communauté bien loin de là, hors des terres dites « civilisées ». Et elle payerait Séphorée 10 pièces d'or par jour pour les accompagner et les protéger durant le trajet.
10 pièces d'or par jour ? La mercenaire ne se fit pas prier, et le rendez-vous fut pris deux jours plus tard, marédi au matin. De fait, le lendemain souffledi, Séphorée profita de sa journée pour s'équiper. Elle acheta un chien de garde, Biff, qui l'accompagnerait dans le voyage.
Marédi arriva, et la mercenaire se présenta à l'entrée du manoir au petit matin, alors que les amis d'Isiel terminaient de charger les derniers chariots. En tout, une douzaine de chariots feraient un voyage jusque dans les Plaines de Bronze.
Les 5 premiers jours de trajets se déroulèrent bien. La traversée des Collines de la Pierre de Lune ne posa aucun problème, jusqu'à flammedi, au cours duquel ils furent attaqués par deux TROLLS SAUVAGES attirés par ces mystérieux chariots qui traversaient leur domaine. Mais Séphorée et son chien de garde en vinrent vite à bout.
***
Les jours qui suivirent furent calmes. Et hormis quelques caravanes roulant dans le sens inverse, et la présence d'un PROTÈLE GÉANT méfiant mais inoffensif, tout se passa bien. Jusqu'à foudredi, le second du voyage, au cours duquel un groupe de nombreux ORQUES leur tendirent une embuscade ! Attaques frontales et tirs de flèches, rien ne leur fut épargné. Bondissant sur ses pieds, Séphorée tua un premier orque tandis que son chien Biff se jetait sur un second. La mercenaire vint à bout de deux adversaires tandis que son chien fut jeté sur le bas côté, blessé. Elle tua l'archer qui la canardait à l'aide de son anneau de boule de feu, puis dut organiser une course poursuite pour rattraper un chariot emporté par un orque. Elle grimpa à l'arrière de celui-ci et remonta jusqu'à la place du conducteur, avant de poignarder l'orque sans hésitation.
Une fois l'embuscade terminée, Isiel et Séphorée constatèrent que les deux chariots de queue avaient été emportés, et leurs occupants blessés et jetés, eux aussi, dans le fossé. Hélas, la mercenaire était une fille des villes, et elle ignorait comment retrouver les chariots volés, aussi reprirent-ils leur route, heureux qu'il n'y ait pas eu plus de casse...
Ensuite, leur arrivée à Ouzbek fut des plus déplaisante. En effet, l'attaque des orques leur valut d'être traités comme des parias car, leur dit-on, ils portaient le « mauvais œil » sur eux. Séphorée ne sut garder son calme bien longtemps, et elle étala rapidement un paysan pour le compte ! Conséquence, le campement dut dormir hors des murs de la ville plutôt que de profiter du confort d'une bonne auberge...
Les deux jours qui suivirent leur permirent de quitter les Collines de la Pierre de Lune, avant de s'engager dans la Plaine de Bronze – dans l'absolu, ils étaient arrivés à destination, mais il restait à trouver le meilleur emplacement pour construire le campement.
Peu à peu, guidés par Séphorée qui étudiait le terrain, la procession d'Isiel s'enfonçait dans les plaines alors même que le soleil d'été frappait de plus en plus fort. Chauffambre fit bientôt place à ardembre avec de violents orages qui les ralentirent.
Et c'est là qu'ils rencontrèrent les Dalat. Alors qu'elle étudiait la région, perchée sur une colline, la mercenaire vit un groupe de cavaliers d'un clan autochtone galoper en contrebas. Mais ceux-ci l'aperçurent aussi, et ils vinrent à sa rencontre. Tout au long de l'échange, ils gardèrent la main sur la garde de leurs épées ou une flèche encochée. Séphorée n'était pas une négociatrice – quand elle désirait quelque chose ardemment, elle le négociait à la pointe de son poignard. Aussi la conversation (par interprète interposé) fut-elle laborieuse, mais Séphorée et Isiel parvinrent à faire comprendre aux cavaliers qu'ils n'étaient ici que pour chercher la tranquillité, et nullement pour chercher querelle à qui que ce soit. Les cavaliers fouillèrent longuement les chariots afin de s'assurer que les amis d'Isiel étaient bien ce qu'ils prétendaient être, puis ils les quittèrent sans rien ajouter. Consentiraient-ils à leur présence ou prépareraient-ils une quelconque offensive ? Isiel était plutôt optimiste...
***
Le lendemain de la rencontre avec les Dalat, la procession poursuivit son exploration, Séphorée en tête. Mais ils s'engagèrent dans une zone boisée qui était gardée par de féroces SANGLIERS au pelage noir. Bien entendu, la mercenaire dut jouer de son arme pour protéger les chariots, pris pour cible par les animaux. Elle en fit fuir un et en tua deux, qui servirent de repas le soir même autour du feu.
Ils poursuivirent leurs recherches plusieurs jours durant, et le terredi 5 ardembre en fin de journée, ils finirent par arriver dans une petite plaine sur les berges d'un grand lac, dont ils tombèrent littéralement amoureux ! Persuadés d'avoir trouvé le site qui accueillerait leur village, les amis d'Isiel commencèrent à décharger les affaires des chariots. Mais Séphorée le leur déconseilla, elle devait avant tout explorer les environs pour s'assurer qu'aucun danger ne les menaçait. Alors elle prit la route du sud, longeant les côtes du lac qui semblait sans fin, jusqu'à ce qu'elle découvre qu'en vérité, ce « lac » n'était qu'un bras de la Mer des Perles. Néanmoins, elle n'avait fait aucune rencontre en une demi-heure de marche, alors elle revint sur ses pas.
Le jour suivant, Séphorée partit explorer le nord en compagnie de son chien Biff, lorsqu'elle fut attaquée par un énorme TROLL DES COLLINES ! Une fois le monstre vaincu, elle entendu des hurlements résonner à peu de distance, et comprit qu'il y avait là toute une famille de ces monstres ! Elle revint au campement pour prévenir Isiel et ses amis, mais ils refusèrent de quitter les lieux : c'est là qu'ils installeraient leur campement, et rien ne les obligerait à partir. Isiel augmenta alors la récompense pour que la mercenaire s'occupe des trolls. Maugréant, Séphorée accepta le marché, et retourna dans les collines.
Une fois la caverne des monstres localisée, elle en attira un à l'extérieur en lançant des cailloux dans la grotte, puis elle le tua d'un coup d'épée dans le dos. Enfin, son arme dans une main et sa lanterne dans l'autre, elle s’introduisit dans les couloirs – l'endroit était ancien et semblait avoir été construit par les nains. Que penseraient ces derniers s'ils apprenaient que des trolls vivaient ici ?
Dans une salle infectée par une odeur atroce, elle trouva un monstre endormi, qu'elle égorgea sans hésitation. Et de trois ! Mais combien étaient-ils donc ici ? En entrant dans une autre salle, elle déclencha un piège de feu qui lui carbonisa les vêtements et la laissa blessée et affaiblie. Sans compter que des monstres s'approchaient, qui avaient entendu la déflagration. Alors elle profita de ce piège et le déclencha dès lors qu'un troll passa la tête par la porte. Puis elle profita de sa surprise pour l'achever – et de quatre ! Inquiet pour sa propre sécurité, un autre troll revint en arrière pour beugler dans le couloir, certainement pour appeler des renforts. Séphorée profita de ce court instant pour se faufiler derrière lui et prendre ses jambes à son cou ! Elle était blessée de toutes parts, brûlée et contusionnée, et ne pouvait décemment envisager d'affronter encore d'autres monstres.
Puis elle reprit la route du campement, avec en tête un terrible dilemme. Devait-elle revenir pour affronter les trolls restants ? Et d'abord, combien en restait-il ? Après tout, elle était seule. En outre, elle pourrait aussi prétendre les avoir tous tués... Finalement, après avoir longuement réfléchi à la question, elle finit par arriver à la conclusion qu'elle n'était pas assez payée pour ce travail.
Lorsqu'elle arriva au camp d'Isiel, blessée et titubante, elle fut aussitôt prise en charge et soignée. Elle prétendit avoir tué quatre trolls et n'en avoir vu aucun autre. Puis elle annonça son intention de les quitter dès lors qu'elle serait remise sur pieds. Ils firent les comptes, et Séphorée reçut sa récompense. Mais l'affaire n'était pas encore terminée, car le lendemain soir, une vague de peur et de panique se répandit dans le campement, manifestement provoquée par des CRÉATURES DE CAUCHEMAR, pareilles à de petites distorsions d'énergie qui parcouraient la population présente. A l'aide de sa fidèle épée, et aidée par une Isiel manifestement en transe, Séphorée en détruisit plusieurs avant que les choses ne se calment.
Enfin, Isiel lui raconta que d'après ses visions, quelque chose de sombre et maléfique vivait en ces collines, mais malgré cela, elle savait que son village, Harmonie, était voué à une existence longue et prospère, et cela, grâce à Séphorée qu'elle n'oublierait jamais.
C'est ainsi que, le jourhaut 8 ardembre 284, la mercenaire de SableNoir quitta le village naissant de Harmonie en quête de nouvelles aventures...