Flambeau du Matin a écrit :Pas tout à fait dans le sujet mais pas loin quand même : les statuts du Scriptarium en l'état utilisent le
vote à pondération ternaire pour les votes en assemblée générale.
Encore une fois, je dois, sans entrer dans les détails (je n'en ai pas le temps), pointer le fait qu'il faut vraiment se méfier de Wikipédia dès que l'on entre dans ce type de questions.
Beaucoup de naïvetés, voire de contrevérités, non pas d'un point de vue strictement technique, où c'est très bien expliqué, mais sur les vertus de tel ou tel système de votation.
Sous des apparences de neutralité, le ou les auteurs ont des présupposés politiques qu'ils ne veulent pas expliciter alors que cela a une incidence sur le contenu du texte. Malhonnête ou inconscient, cela donne comme résultat que c'est scientifiquement nul (dès qu'il y a des jugements de valeur, ce n'est plus scientifique, c'est purement subjectif).
Or, pour moi, le travail d'une Encyclopédie n'est pas de donner ce type d'avis, mais bien de décrire et expliquer les choses d'un point de vue objectif, c'est-à-dire discutable uniquement d'un point de vue scientifique.
Mais attention, cela ne veut pas dire que je suis défavorable au vote ternaire, hein!:P[hr]
Flambeau du Matin a écrit :Dans un vote à
interrogation globale (oui/non), on peut approuver (+1), voter blanc (0) ou désapprouver (-1), en plus des nuls et des abstentions.
Peut être que je me trompe, mais il me semble que désapprouver pour un choix revient mécaniquement à approuver pour l'autre, non?

[hr]
Flambeau du Matin a écrit :Ce système est légèrement plus complexe que l'
uninominal à un tour mais permet aussi plus de justice.
L'uninominal à un tour (élection des députés britanniques) est effectivement très abrupt.
Il permet pourtant le mieux une "vertu" qui te plairait: le bipartisme, avec parfois, lorsque les circonstances leur sont favorables, un rôle d'arbitre donné au parti centriste!:P[hr]
Flambeau du Matin a écrit :Bien sûr, le scrutin parfait n'existe pas (et apparemment, il a été prouvé qu'il ne peut exister).
Effectivement.
Ma démonstration est la suivante: il ne peut y avoir de système parfait, tout simplement parce que les objectifs recherchés varient suivant les individus lorsqu'ils mettent en place tel ou tel système de votation.
Deux objectifs sont (présentés comme) diamétralement opposés: la justice démocratique (que le chambre représente le plus parfaitement possible le vote du peuple), et l'efficacité politique (dégager une majorité stable au sein de l'assemblée).
On remarquera que, étrangement, les petits partis insistent sur le premier aspect (c'est pour cela que les parti extrêmes, les écolos, le Modem plaident pour la proportionnelle par exemple), et que les partis de gouvernement insistent plutôt sur le second (PS et UMP défendent le scrutin majoritaire, pas la proportionnelle; il y a la peur de se voir déposséder de leur pouvoir de décision mais aussi celle de ne pouvoir constituer de majorité pérenne avec des petits partis souvent difficilement contrôlables).
Cela rejoint la distinction que je fais entre deux visions de la votation: s'agit-il d'une tribune, d'un moment pour s'exprimer, ou du moment où il faut décider?
Veut-on un brouhaha où tout le monde parle, et où à la fin rien n'est décidé, faute de majorité?
Ou d'un débat cadré où les minoritaires perdront, quoiqu'ils fassent, disent, et quelque soit le bien fondé de leurs prétentions?
Moi, j'ai fait mon choix depuis longtemps: deuxième solution. Un pouvoir politique fort (les libéraux classiques, eux, souhaitant un pouvoir politique étatique faible).
Parler c'est bien, agir, c'est mieux, au diable l'immobilisme!
Une assemblée politique, ce n'est pas le café ou l'assemblée d'intellos/philosophes du coin. L'association, non plus.
Il faut arrêter de voir les députés comme des Sages, éclairés (vous savez d'ailleurs ce que c'est un Sage, vous? Donnez m'en une définition analytiquement indiscutable) etc...
Je suis pour une vision réaliste, dénuée de naïveté sur la démocratie: c'est un cadre arithmétique de rapports de force.
Le blabla ne sert qu'à éventuellement infléchir ce rapport de force.
C'étaient les réflexions d'un théoricien constitutionnaliste néo-rousseauiste.[hr]
Flambeau du Matin a écrit :Cependant, le principal problème que ne règle pas la pondération ternaire dans notre cas est le choix multiple (départager, en bien ou en mal, deux personnes ou choix, dans le cas d'une interrogation partielle). Le
vote alternatif permettrait de départager, mais au prix d'une lourdeur que je préfère éviter.
Allez, recassage de wikipédia: je n'ai strictement rien compris à l'exemple des villes et de l'hôpital. C'est anti-pédagogique à souhait. Ca n'a pas été fait par un constitutionnaliste, ou alors un très mauvais (et il y en a)!
Manque total de rigueur. Je lui mets 3/20!:@